Les signes annonciateurs du Burn-out à repérer

Sept femmes de situations, d’horizons et d’âges très différents se sont rencontrées en septembre 2019 sur l’invitation du service social de la CARSAT Normandie pour participer à une intervention sociale de groupe. Leur point commun : le burn-out.

En novembre 2020, elles créaient une association presque unique en son genre en France : une association de pairs-aidantes ou plutôt de patientes expertes, à l’instar des victimes de maladies chroniques qui apprennent à apprivoiser une pathologie lourde et permanente. Car c’est là aussi leur courage : affirmer haut et fort que l’on ne guérit jamais tout à fait d’un burn-out, non on apprend à vivre avec les fragilités qu’il nous laisse, avec l’affaiblissement de l’estime de soi, avec les doutes, la fatigabilité, certains symptômes qui menacent de ne jamais s’en aller.

Cette association s’appelle donc naturellement les Patientes expertes de la souffrance au travail, à l’acronyme volontiers piquant, à l’image d’une fantaisie qu’elles n’ont heureusement jamais perdue.

Presque 3 ans plus tard, la plupart d’entre elles ont contribué à la publication de 2 ouvrages : le premier, paru aux Editions Dire le travail sous le titre A s’en brûler les ailes, est un livre de récits de souffrances au travail ; le second, coordonné par mes soins, et paru aux éditions érès, s’intitule de manière provocatrice Réussir son burn-out. Les deux sont préfacés par Pascale Molinier, chercheuse de l’équipe de Christophe Dejours (Souffrance en France).

Des constantes apparaissent aux travers de tous les récits. Ce sont autant de signes que les victimes de burn-out ne prennent en compte que tardivement mais qui sont identifiables assez tôt par des tiers.

Parce que la prévention est essentielle, les PEST ont déjà engagé un partenariat avec des organisations en charge de la santé au travail : la CARSAT Normandie, le Pôle Maîtrise des dépenses de santé de la CPAM du Calvados, Cap Emploi…  La collaboration avec le Groupe Dièdre  pour préparer et co-animer le Webinar du 29 mars s’inscrit dans cette volonté d’aider les services RH et les managers à identifier les situations potentielles de burn-out avant qu’elles ne se produisent et notamment de repérer :

• Le déni de certaines personnes qui apparaissent pourtant en situation de grande fatigue, pouvant présager d’un épuisement ;
• Les injonctions paradoxales auxquelles elles sont soumises de par leur investissement, qui rend service à l’organisation ;
• La trop grande autonomie qui leur est laissée, qui fait retomber sur eux une prise de décision impossible ;
• L’hyperactivité non-contenue de ces salariés jusqu’à ce qu’ils aient trop tiré sur la corde et que celle-ci lâche.

La souffrance au travail touche trop de personnes. Celles qui déclarent un burn-out ne constituent visiblement que la surface émergée de l’iceberg. Il est donc nécessaire d’apprendre à identifier certains signes et à se donner les moyens de les traiter.

C’est l’enjeu du webinar du 29 mars et ce sera détaillé dans nos prochaines Newsletters. Inscription ci-dessous :